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L'hôtel
de la marine a été construit entre
1757 et 1774 sur les plans de Jacques-Ange Gabriel,
premier architecte du roi Louis XV. Son
édification s'inscrivait dans le cadre d'une
vaste opération d'aménagement de
l'espace alors libre entre le jardin des Tuileries
et les Champs-Elysées, aujourd'hui Place de
la Concorde, dont l'élément central
devait être une statue équestre du
roi.
L'immeuble fut utilisé à l'origine
comme "garde-meuble" royal et placé sous
l'autorité de Marc-Antoine Thierry de Ville
d'Avray. Le terme a pris aujourd'hui un sens plus
restrictif car il abritait tout ce qui était
précieux : bijoux, mobilier, tapis,
tapisseries, objets décoratifs qui y
étaient soigneusement entretenus et
restaurés. Il s'agissait donc plutôt
d'un conservatoire, voire d'un musée puisque
le public pouvait le visiter chaque premier mardi
du mois (de Pâques à la Toussaint) et
y admirer les joyaux de la couronne, lesquels
furent d'ailleurs dérobés en
1792.
L'installation du ministre de la Marine dans ces
locaux, en 1789, fut un peu fortuite. Certains
ministres avaient déjà regagné
Paris avant le retour forcé de Louis XVI de
Versailles à Paris, le 5 octobre 1789, et
s'étaient installés au gré des
opportunités qui se présentaient.
Quoi qu'il en soit, ce monument, le plus
prestigieux de notre patrimoine national,
mérite bien le nom d'"Hôtel de la
Marine" qu'il porte puisque les hautes
autorités de la marine, y ont
résidé sans discontinuer depuis cette
date, jusqu'au 12 octobre 2015.
- COUR
D'ESTIENNE D'ORVES OU COUR
D'HONNEUR
- L'ESCALIER
D'HONNEUR
- LA
GALERIE DORÉE
- LE
SALON DIPLOMATIQUE
- LE
SALON D'HONNEUR ET LE SALON DES
AMIRAUX
- LA
SALLE A MANGER D'HONNEUR
- LE
BOUDOIR DIT DE MARIE-ANTOINETTE
- LE
SALON ROUGE
- LE
SALON D'ANGLE OU LE SALON DES
SACRIFICES
- LA
SALLE A MANGER DE THIERRY de VILLE
D'AVRAY
- L'ANTICHAMBRE
CARRELÉE
- LE
CABINET D'AUDIENCE DE THIERRY DE VILLE
D'AVRAY
- LA
CHAMBRE DITE DE MARIE-ANTOINETTE
- LE
CABINET DES GLACES
Plan
de visite de l'Hôtel de la Marine
LA
COUR D'ESTIENNE D'ORVES ou COUR
D'HONNEUR
La
cour d'Estienne d'Orves ou cour d'honneur a
été restaurée en 1984. Au
rez-de-chaussée, des baies vitrées
ferment le péristyle qui, au XVIIIe
siècle, permettait une circulation à
l'abri. Il a été fermé pour
gagner de la place pour des bureaux. Au
deuxième étage, une corniche
très simple terminait
l'élévation du bâtiment au
XVIIIe siècle.
Les étages qui surmontent cette corniche
sont un rajout du XIXe siècle. A l'Est de
cette cour, un passage donne sur une autre cour
où étaient situées les
écuries, accessibles alors par une porte
donnant rue Saint-Florentin.
L'ESCALIER
D'HONNEUR
L'escalier
d'honneur est une prouesse architecturale. En
effet, les poussées sont rejetées sur
les murs d'appui donnant sur la Place de la
Concorde et le Passage de l'Horloge. Ce très
bel escalier a été restauré en
1989. La superbe rampe en fer forgé montre,
en son centre, un médaillon orné de
dauphins entrelacés datant de la un du XIXe
siècle. Le plafond voûté du
XVIIIe siècle a été
remplacé, à la fin du XIX"
siècle, par un plafond plat et
surbaissé.
LA
GALERIE
DORÉE
Cette
galerie, au XVIIIe siècle, abritait les
bronzes de la collection royale dans des armoires
dessinées par Dugourc. Elle est
éclairée par de hautes fenêtres
au nord, les portes ouvrant sur les salons
n'existaient pas au XVIIIe siècle.
Son décor est tout à fait
cohérent avec les salons quelle distribue
aujourd'hui : le salon d'honneur, le salon des
amiraux et le salon diplomatique. Les ors sont
très présents et
représentatifs du goût de la fin du
XIXe siècle.
LE
SALON DIPLOMATIQUE
Ancienne
salle des bijoux de la couronne, elle abritait,
dans douze armoires dites fortes les trésors
les plus précieux. C'est dans cette
pièce qu'a eu lieu le fameux vol des bijoux
de la Couronne entre le 11 et le 17 septembre
1792.
LE
SALON D'HONNEUR ET LE SALON DES
AMIRAUX
Dans
les deux salons étaient exposés les
"meubles" de la Couronne. Ils sont
éclairés par sept
portes-fenêtres ouvrant sur la "loggia". Les
consoles entre les fenêtres sont de Jeanselme
(ébéniste du XIXe siècle). Des
portraits d'amiraux célèbres des
XVIIe et XVIIIe siècles sont
représentés sur les lambris. Le
décor, composite et surchargé, date
de la fin XIXe siècle.
LA
SALLE A MANGER
D'HONNEUR
Ancienne
salle d'armes, elle fut transformée par le
Premier Consul, en 1801 en salle à manger
telle quelle est toujours aujourd'hui. Elle a
été restaurée en 1979. Les
portes à deux battants dont certaines
d'époque Louis XVI, ouvrent sur
différentes pièces.
Quatre motifs décorent les panneaux centraux
tels que :
- la
force :
- la
massue d'Hercule,
- le
glaive de Mars,
- le
feuillage de chêne,
- les
arts :
- la
lyre et le laurier d'Apollon,
- les
rouleaux de la poésie,
- l'arc
et la flèche,
- l'amour
:
- le
carquois,
- les
torches de l'hymen,
- le
myrte de Vénus,
- la
prospérité :
- le
caducée de Mercure,
- les
trompettes de la renommée,
- les
livres du commerce,
- le
feuillage d'olivier.
Le
mobilier date du XIXe siècle.
LE
BOUDOIR DIT DE
MARIE-ANTOINETTE
La
légende veut que, dans cette petite
pièce, le représentant du commissaire
du peuple ait signé le procès-verbal
d'exécution de Marie-Antoinette. Le
décor, de 1802, a été
restauré en 1995.
LE
SALON ROUGE
Ce
salon, était entre 1784 et la
Révolution, la chambre d'apparat de
Mme Thierry de Ville d'Avray.
Aujourd'hui, trois belles portières
d'Aubusson d'après des cartons d'Audran y
sont exposées. Deux très beaux
trumeaux : l'un avec un coq dans un
médaillon entouré de fleurs de pavots
afin de symboliser le réveil et le sommeil
tandis que le second simule un extraordinaire arc
de triomphe en miroirs. Les dessus-de-porte
représentent des scènes mythologiques
sur le thème de l'amour.
LE
SALON D'ANGLE OU SALON DES
SACRIFICES
Cette
pièce est la plus belle des salons XVIIIe
siècle. Située à l'angle de la
rue Saint-Florentin et de la Place de la Concorde,
elle offre deux superbes vues de Paris. Remarquons
la subtilité de l'architecture
intérieure avec cette fenêtre feinte
mise en place afin de maintenir la symétrie
de l'angle Est. Deux très beaux trumeaux,
l'un à l'Est entre deux fenêtres, et
l'autre au-dessus de la cheminée, se font
face. Ces deux miroirs indiquent le levant et le
couchant, ainsi le printemps et l'automne,
figurés par des têtes de
béliers qui semblent manger des grappes de
raisins. La fuite du temps est d'autant plus
signifiée que les miroirs se
reflètent. Les dessus-de-porte, en stuc,
à l'imitation de la porcelaine de Wedgwood,
illustrent le thème de l'amour.
LE
CABINET D'AUDIENCE DE THIERRY DE VILLE
D'AVRAY
Le
parquet de ce cabinet frappe par sa
modernité. Il est composé de
différentes essences de bois (acajou de
Cuba, chêne, sycomore, poirier noirci). D'une
simplicité raffinée, le décor
du plafond date de la Restauration.
L'ANTICHAMBRE
CARRELÉE
Cette
pièce servait de grande antichambre ou
vestibule d'entrée des appartements de M.A.
Thierry de Ville d'Avray.
Elle ouvre sur un bel escalier appelé
"escalier du chef d'état-major de la
marine". Un poêle en faïence existe
depuis le XVIIIe siècle et pouvait chauffer
plusieurs pièces.
Les dessus-de-porte représentent les quatre
éléments : l'eau, la terre, l'air, le
feu.
Un couloir, du même dallage, conduit au
Cabinet d'audience de M.A. Thierry de Ville
d'Avray.
LA
SALLE A MANGER DE M.A. THIERRY de VILLE
D'AVRAY
M.A.
Thierry de Ville d'Avray prenait la plupart de ses
repas dans cette pièce. Autrefois, le
décor avec son treillage de verdure et ses
cartouches représentant des paysages
suggérait un jardin d'hiver que les
dessus-de-porte aux oiseaux exotiques
renforçaient. Une superbe et imposante
enfilade, due à Gaudereau et Riesner,
décore cette pièce.
LA
CHAMBRE DITE DE
MARIE-ANTOINETTE
La
tradition veut que cette chambre ait
été préparée pour
recevoir la Dauphine Marie-Antoinette à
l'occasion des fêtes données pour son
mariage en 1770. Il est peu probable qu'elle y soit
venue. La pendule à secondes, initialement
prévue entre les deux fenêtres, a
disparu aujourd'hui. La profondeur de
l'alcôve a été diminuée
pour créer un couloir. Le papier tontisse ou
floqué qui l'orne est une reconstitution
à l'identique de celui décrit dans
l'inventaire de 1787 et dont un fragment est
exposé.
LE
CABINET DES GLACES
Ce
"bijou" a été créé pour
Mme de Ville d'Avray. Les miroirs ont
été commandés par Thierry de
Ville d'Avray pour ce cabinet. Après avoir
été le décor de la salle de
bains de Louis-Philippe à Fontainebleau puis
stockés à Versailles, ils ont
réintégré leur lieu d'origine
en 1996. Une charmante frise de fleurs
décore la corniche et s'inscrit tout
à fait dans l'état d'esprit du
siècle des Lumières.
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Source : D'après un document du
Ministère de la Défense
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Mme
Catherine Oudot de Dainville, remercie
:
- Officier
de 1ère classe de CTAM
Véronique Goudot-Malherbe,
rédactrice
- Enseigne
de vaisseau Romain Dargelosse,
traducteur,
- le
Centre de Production Graphique de
Paris
- le
Prépresse de la Marine.
Restauration Hôtel
de la Marine
Mécène
du ministère de la défense et du
ministère de la culture et de la
communication
LHôtel de la Marine fait
lobjet de la plus importante campagne de
restauration depuis deux
siècles.
Ce
chantier méritait quon apporte
à ce
bâtiment"
toujours opérationnel, les savoir-faire les
meilleurs. Bouygues a souhaité
répondre à lappel du
ministère de la Défense, de
létat-major de la Marine nationale et
du ministère de la Culture et de la
Communication, par un mécénat de
compétence dun montant global de 6,2
millions deuros. Par une convention de
mécénat signée le 26 avril
2006, Bouygues assume ainsi la charge
financière de la restauration du
péristyle et des salons ainsi que
lexécution des travaux.
LHôtel de la Marine et notamment son
péristyle ont souffert de
lenvironnement urbain et de lhistoire :
agressions de la pollution, encrassage des pierres
et des sculptures, dommages dus aux combats de la
libération de Paris
En façade,
les travaux vont consister à stabiliser
lensemble des colonnes du péristyle,
leurs chapiteaux et les éléments
quelles supportent. Le plafond ouvragé
et ses armatures en fer précontraintes sont
restaurés. La couverture de lensemble
est rétablie dans ses dispositions
dorigine. Les décors intérieurs
que sont le salon des amiraux, le salon
dhonneur et la galerie dorée seront
nettoyés et complétés
en conservation des décors peints en
respectant la variété des techniques
anciennes sur près de 540 m² de
surface.
ET LA MARINE NATIONALE
En septembre 1803, un jeune enseigne de
vaisseau âgé de vingt-et-un ans
entrait dans le corps des marins de la Garde
consulaire.:
Henri-Marie-Daniel GAULTIER de RIGNY.
Qui aurait alors prévu que ce lorrain
déjà très aguerri serait sur
tant de champs de bataille européens, en
Prusse, en Pologne, en
Espagne.;
qu'il combattrait à Iéna, Pulstruck,
Stralsund, Graudenz, Rioseco, Sepulreda,
Somosierra, Madrid,
Wagram.?
Qui aurait annoncé qu'il commanderait
à Navarin la force navale qui allait, en
1827, anéantir la flotte
turque.;
qu'il serait Ministre de la Marine (1834),
député du Pas-de-Calais, Ministre des
Affaires étrangères (1834) et
Ministre d'État
(1835).?
L'amiral de RIGNY mourut à Paris, il y a 150
ans.
L'Hôtel
de la Marine, Rue
Royale
L'Hôtel
de la Marine, depuis le jardin des Tuileries
Le
12 octobre 2015, à 18h17, le Chef
d'état-major de la Marine, l'Amiral
Bernard ROGEL procédait à la
dernière cérémonie des
couleurs à l'Hôtel de la
Marine.
Encore
en chantier, le monument de la place de la Concorde
doit ouvrir en juin 2020. Avec l'ambition de
devenir "un lieu de vie" pour les Parisiens.
Lire
la suite...
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