L'ARC
DE TRIOMPHE
La
construction
En
février 1806, Napoléon
1er ordonne la construction
d'un Arc de Triomphe pour
commémorer les victoires de ses
armées. Il décide de le
faire édifier sur la place de
l'Étoile. La première pierre
du monument est posée le 15
août 1806. Les plans retenus sont
ceux de l'architecte Chalgrin.
A la fin de 1813, l'Arc atteint 19
mètres de haut. Les
événements de 1814 remettent
tout en question. Sous la Restauration,
les travaux sommeillent. Louis-Philippe,
devenu roi en 1830, relance le projet.
L'Arc de Triomphe, dédié aux
armées de la Révolution et
de l'Empire est inauguré le 29
juillet 1836.
Le
monument
L'Arc de Triomphe mesure 49 m de haut et
plus de 45 m de large. L'arc des deux
grandes façades atteint 20,50 m de
hauteur pour une largeur de 14,50 m. Les
façades transversales sont
percées d'un arc haut de 19 m sur
une largeur de 8,50 m.
La frise qui décore les quatre
faces représente les grands
personnages de la Révolution et de
l'Empire, ou encore le retour des
armées d'Italie ou
d'Égypte.
L'ornement sans doute le plus grandiose
est formé par les quatre groupes
colossaux élevés sur chaque
pied-droit des deux façades :
- côté avenue des
Champs-Élysées, à
droite, le départ des volontaires
encore appelé La Marseillaise, de
François RUDE et, à gauche,
le Triomphe de l'empereur, sculpté
par Jean-Pierre Cortot ;
- côté avenue de la
Grande-Armée, les deux hauts
reliefs sculptés
représentent La Résistance
(à droite) et La Paix (à
gauche).
Sur
les surfaces intérieures des grands
et petits arcs sont gravés les noms
des généraux et des
batailles célèbres de la
Révolution et de l'Empire.
Sur
le sol, près du tombeau du
Soldat inconnu, plusieurs plaques
de bronze commémorent des
événements
importants de l'histoire
contemporaine : la proclamation
de la République, le 4
septembre 1870 ; le retour de
l'Alsace-Lorraine, le 11 novembre
1918 et l'Appel du 18 juin
1940.
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Elles évoquent également le
souvenir des combattants et des
résistants de la Seconde Guerre
mondiale ainsi que celui des "Morts pour
la France" en Algérie, Tunisie et
Maroc.
Le
musée et la
terrasse
A l'intérieur de l'Arc de Triomphe,
le visiteur découvre un
musée avant d'accéder
à la
terrasse*.
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Il faut gravir 284 marches ; un
ascenseur est à la
disposition des personnes
à mobilité
réduite
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La
grande salle du musée
présente de nombreux
documents : gravures, dessins,
photos, maquettes et
pièces originales sur les
projets (tel
l'éléphant), la
construction et le décor
de l'Arc ainsi que sur les
événements qui ont
marqué l'Histoire comme le
retour des cendres de
Napoléon 1er le 15
décembre 1840, la
veillée funèbre de
Victor HUGO le 29 mai 1885, le
défilé de la
Victoire le 14 juillet 1919,
l'arrivée du Soldat
inconnu le 28 janvier 1921,
l'hommage du
général DE GAULLE
sur la tombe du Soldat inconnu
dans Paris libéré
le 26 août
1944.
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Depuis
la terrasse, un splendide
panorama s'offre à la vue
: les
Champs-Élysées, le
Louvre, la tour Eiffel, le
Dôme des Invalides et, vers
l'ouest, l'Arche de la
Défense.
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LE
TOMBEAU DU SOLDAT
INCONNU
Le
Soldat
inconnu
L'Armistice, qui met fin aux combats de la
Première Guerre mondiale, est
signé le 11 novembre 1918 à
Rethondes près de Compiègne
dans l'Oise.
La
joie de la Victoire est
endeuillée par la mort de
1.500.000 hommes, jeunes pour la
plupart. Bientôt partout,
dans les petits villages comme
dans les grandes villes, on
élève des monuments
aux Morts et dans les
entreprises, comme dans les
collèges et les
lycées, on appose des
plaques
commémoratives.
Le 20 novembre 1916, alors que la
terrible bataille de Verdun hante
encore tous les esprits, F.
SIMON, président du
Souvenir Français,
émet l'idée que la
France honore, au
Panthéon, un soldat mort
bravement pour la patrie. Le
projet est finalement
adopté par les
députés le 12
novembre 1919.
Un an plus tard, au début
de novembre, le Parlement
décide que les restes d'un
des soldats non identifiés
morts au champ d'honneur au cours
de la guerre seront
inhumés sous l'Arc de
Triomphe. Huit corps de soldats
français non
identifiés, choisis sur
les différents secteurs du
front, sont alors
transportés dans la
citadelle de
Verdun.
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Le
10 novembre 1920, à 15 h, le soldat
Auguste THIN, fils d'un combattant
lui-même disparu au cours de la
guerre, dépose un bouquet de fleurs
sur l'un des cercueils, désignant
ainsi celui qui sera amené à
Paris.
Le 11 novembre 1920 au matin, après
une cérémonie au
Panthéon, le cercueil est
déposé dans l'une des salles
de l'Arc de Triomphe
aménagée en chapelle
ardente.
Le
28 janvier 1921, le Soldat
inconnu
est inhumé sous l'arche principale,
face aux Champs-Élysées.
Le
symbole de la
Flamme
En 1923, un journaliste, Gabriel BOISSY,
suggère qu'une Flamme du Souvenir
veille sur la Tombe du Soldat inconnu.
Cette idée est
plébiscitée par une opinion
publique profondément
marquée par le sacrifice de ses
soldats.
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Le
11 novembre 1923, pour la
première fois, la Flamme
est allumée par
André Maginot, alors
ministre de la
Guerre.
Depuis
cette date, la Flamme ne s'est
jamais éteinte. Chaque
soir, à 18h30, elle est
ravivée par des
représentants
d'associations d'anciens
combattants ou d'associations
dont le civisme est reconnu
(telle la
Croix-Rouge).
Ce
cérémonial n'a
jamais été
interrompu, même pendant
l'Occupation, entre 1940 et 1944.
C'est naturellement vers elle et
vers la Tombe du Soldat inconnu
que, le 11 novembre 1940, les
lycéens et les
étudiants parisiens se
tournent. Leurs cortèges
défient l'occupant. Pour
eux, la Flamme sous l'Arc de
Triomphe évoque celle de
la Résistance dont parle
un certain Charles DE
GAULLE.
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De
nos jours, le Tombeau du Soldat inconnu et
la Flamme du Souvenir symbolisent pour les
Français, mais aussi pour les
touristes du monde entier, le sacrifice de
tous ceux qui sont morts sur les champs de
bataille.
La Flamme rend hommage à ceux qui
ont donné leur vie afin
qu'aujourd'hui nous puissions vivre dans
un pays libre.
Enfin, depuis les jours tragiques de
l'Occupation, la Flamme est aussi devenue
le symbole de l'espérance dans
l'avenir et de foi dans le destin de notre
pays.
LE
RAVIVAGE DE LA FLAMME
Une
cérémonie
émouvante
Depuis
le 11 novembre 1923, tous les soirs
à 18h30, la Flamme est
ravivée par des
représentants d'associations selon
un planning établi par le
Comité de la Flamme.
Un cérémonial précis
est observé. Chaque jour, au moins
deux membres du Comité, des
commissaires de la Flamme, sont
désignés pour accueillir les
associations et ordonnancer la
cérémonie.
Les
associations se réunissent
soit au carrefour
Champs-Elysées/Balzac,
soit en haut des
Champs-Élysées ou
encore directement sur le
terre-plein de l'Arc lorsqu'elles
sont peu nombreuses. Elles sont
alors conduites, en
défilant, jusque sous
l'Arc de Triomphe, porteurs de
gerbes en tête, suivis des
porte-drapeau et des membres de
l'association, empruntant
l'allée centrale dans
l'axe des
Champs-Élysées.
Les participants prennent place
de part et d'autre de la Dalle
Sacrée et les
porte-drapeau sont
disposés en cercle sur la
face ouest de la Dalle.
Auparavant, le commissaire et le
gardien de service ont fait
mettre en place le drapeau de "La
Flamme", le clairon et le tambour
de la Garde républicaine.
Enfin, le commissaire de la
Flamme et les présidents
d'associations rejoignent la
Dalle, tandis que retentit la
sonnerie "La Flamme".
Les délégations
sont alors invitées
à déposer leur
gerbe, puis le commissaire se
place à hauteur de la
Flamme et transmet le glaive au
président en l'invitant
à faire le geste du
ravivage. La sonnerie "Aux Morts"
retentit, les drapeaux
s'inclinent, une minute de
silence est
observée.
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Lorsqu'une musique militaire ou non est
présente, la sonnerie "Aux Morts"
est suivie de La Marseillaise. Le
président et les autorités
présentes vont signer le livre
d'or, puis dans un geste fraternel, saluer
les porte-drapeau, les commissaires de la
Flamme, les membres des associations et
les invités alignés le long
de la Dalle. Tous se retrouvent au pied de
la Tombe et les musiciens jouent l'hymne
"Honneur au Soldat inconnu".
Ils sont ensuite raccompagnés
jusqu'aux chaînes par le commissaire
alors que la musique sonne "La Flamme". Ce
rituel est le même lorsque le
Général, président de
"La Flamme sous l'Arc de Triomphe", est
présent. Les
délégations sont alors
invitées à signer le livre
d'or.
Pour
les jeunes, un geste
citoyen
Pour les jeunes, participer à la
cérémonie de Ravivage de la
Flamme, c'est d'abord accomplir un devoir
de
mémoire.:
aux côtés d'anciens
combattants, ils rendent hommage aux
soldats de la guerre de 1914-1918, de la
Seconde Guerre mondiale et à tous
les soldats des conflits
contemporains.
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Ce
geste est aussi pour eux une
façon de prendre place
dans la citoyenneté et de
commencer à assumer leur
responsabilité de futur
citoyen.
C'est pourquoi, ceux qui ont le
privilège d'y participer
sont aussi les
représentants de leur
collège, de leur
lycée ou de leur
commune.
Par leur présence, ils
témoignent de leur
volonté et de leur
aptitude à entrer dans la
communauté des citoyens
dont ils seront bientôt les
forces vives.
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Source
: Photos & Création
Maquette : Jacques ROBERT -
MINISTÈRE DE LA
DÉFENSE/SGA/DPMA - Photo
ACOMAR
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