Le
11 avril 1932, la déclaration légale
et les statuts sont déposés à
la Préfecture de Police sous le N°
169465.
Le
19 mai 1932, cette déclaration est
insérée au Journal Officiel (page
5191)
Extraits
des premiers statuts :
ARTICLE
1
Buts
: "Grouper les Officiers Mariniers de
Réserve pour resserrer les liens de
camaraderie, défense des
intérêts et possibilités de
suivre des cours de perfectionnement"
-
Le siège social est provisoirement
situé : 35, rue de Liège à
Paris.
ARTICLE
2
-
La cotisation annuelle est fixée à 5
francs.
- Un versement de 50 Francs donne droit au titre de
membre perpétuel.
ARTICLE
3
L'association
est administrée par un Comité
Directeur composé de 5 membres au moins et
de 12 membres au plus.
-
En date du 16 octobre 1934, le Président
Courthéoux informe par courrier à la
préfecture de Police de Paris, du transfert
du siège social au 152, Boulevard Haussmann
à Paris.
Aujourd'hui,
rares sont ceux qui se souviennent des
circonstances de la naissance de l'Association,
mieux que quiconque, ne pouvait évoquer la
création de l'A.C.O.M.A.R. que son
Président Fondateur Monsieur
Roger Paul
COURTHEOUX,
aujourd'hui décédé. Les lignes
qui suivent et qui relatent la vie de
l'A.C.O.M.A.R. jusqu'à 1956, sont dues
à la plume des premiers responsables
placés à la tête de notre
Association, les Présidents COURTHEOUX,
BOSSU et GUILBERT. Voici réunis les
souvenirs qu'ils avaient publiés dans le
bulletin A.C.O.M.A.R. de janvier 1957, à la
veille des 25 ans de notre Association. Personne ne
pouvait être aussi qualifié pour
retracer ces vieux souvenirs, puissent ceux-ci
contribuer à établir l'histoire de
notre Association.
LA
FONDATION DE L'A.C.O.M.A.R. PAR MR ROGER
PAUL COURTHEOUX.
|
"Vingt-cinq
ans déjà !!! Comme les faits me
paraissent dater d'hier, je n'ai à faire
aucun effort de mémoire pour satisfaire
à la demande de notre Président en
exercice qui me prie d'écrire quelques
lignes sur les circonstances dans lesquelles j'ai
été amené à fonder
notre Association.
J'avais
quitté la Marine en 1919 dans l'euphorie de
la victoire et, comme pour tant d'autres,
l'idée d'une nouvelle guerre n'effleurant
pas mon esprit, je ne me souciais pas du tout alors
de ma situation dans les réserves ni de mon
instruction militaire, encore moins de celle des
autres.
Or,
un jour, je reçois une communication
téléphonique d'un Officier de
réserve qui demande à me voir,
m'expliquant très sommairement de quoi il
s'agit. C'était le Commandant
DUCUING,
Capitaine de Corvette de réserve,
Président de l'Association Centrale des
Officiers de réserve de l'Armée de
Mer (A.C.O.R.A.M.).
Par
courtoisie, je vais le voir, un peu
éberlué, il faut bien le
dire, d'une invitation dont l'objet
était pour moi aussi
inattendu.
Le
Commandant m'explique ce qu'est son
Association, ses buts et me tient ce
langage : "Tout ce que nous, Officiers
de Marine de réserve, ferons pour
le maintien de notre instruction militaire
sera sans effets dans l'application si,
derrière nous, nous n'avons pas des
Officiers Mariniers de Réserve
pareillement instruits, à leur
échelon bien
entendu".
|
|
|
Comment
le Commandant avait-il eu mon nom ? Pourquoi
misait-il sur moi ? Je ne le sus que plus tard :
c'était en raison des fonctions officielles
que j'exerçais à l'époque et
de nos relations communes que je ne
soupçonnais même pas.
Flairant
le piège, j'ai dit au Commandant DUCUING :
"Vous n'attendez tout de même pas de moi qui,
normalement, devrais déjà être
rayé des contrôles de la Marine que
j'aille m'occuper de faire instruire militairement
les Officiers de Marine de réserve" et je
m'apprêtais à exécuter une
élégante retraite sur la pointe des
pieds...
Mais
ce n'était pas connaître le Commandant
DUCUING, son charme, sa faculté de
conviction, sa foi, son patriotisme. Quarante-huit
heures après, nous étions dans le
bureau du Capitaine de Vaisseau LELOUP au
Ministère de la Marine et quelques jours
après, nous avions visité tout
l'État-Major Général et
j'étais, bel et bien, embarqué sur le
chantier de construction du navire "A.C.O.M.A.R.",
comme dirait notre ami ROI.
Par
le contrôle des réserves tenu au
Ministère et dans les ports, nous avons
trouvé, dans ou près de Paris, un
certain nombre de camarades susceptibles de
créer le noyau de départ de
l'Association. Nous nous réunissions d'abord
35, Rue de Liège, dans les bureaux
commerciaux du Commandant DUCUING. Dans cette
équipe de démarrage il ne reste plus
personne dans l'actuel Conseil.
Notre
premier travail a été, d'une part, de
prospecter, de recenser, de recruter ; de l'autre,
de nous faire connaître des divers services
de la Marine car, si les échelons du Haut
Commandement souhaitaient la formation de notre
association parce qu'ils appréciaient le but
élevé de celle-ci aux échelons
d'exécution, le préjugé
était réticent à notre
égard.
L'équipe
de fondation connut des vicissitudes, des abandons.
Nous nous réunissions dans des "bistrots" le
soir et il nous fallait en changer souvent pour
plaire à tous. Bien des fois, je me suis
demandé si finalement nous aboutirions. Le
Commandant DUCUING, heureusement, fortifiait sans
cesse ma persévérance. Un an
après, l'A.C.O.M.A.R. comptait une centaine
de Membres et nous pouvions tenir notre
première Assemblée importante. Elle
le fut sur un bateau-mouche naviguant en Seine. Les
dés étaient jetés.
Trois
ans plus tard, le Comité Directeur avait
atteint sa stabilité et une certaine
maturité. Nous étions connus et
déjà appréciées. Le
principe des cours d'instruction était
admis, les premières périodes
volontaires étaient
amorcées.
Des
éléments nouveaux étaient
venus au Bureau de l'Association et j'y avais
notamment distingué notre ami BOSSU parmi
mes Vice-Présidents.
La
tâche que je m'étais assignée
étant accomplie et mon âge me faisant
verser dans les réserves de l'Armée
de terre, il me fallait partir. J'ai pris BOSSU
à part et j'en fis un Président
investi !!! Quelques temps après il
était Président
élu.
Entre
temps, un gala très réussi,
effectivement présidé par M. PIETRI,
Ministre de la Marine, fut organisé salle
Gaveau (1er décembre 1934). Ce
fut la première grande manifestation de
prestige de notre Association après laquelle
je me démis de ma Présidence avec
l'émotion que vous devinez.
Et
puisque ces quelques lignes fixent pour la
première fois l'historique de notre
chère Association, je préciserai que
mon rôle s'est borné à
créer l'outil. Mon successeur BOSSU le
perfectionna et le mit réellement à
l'uvre. Ensuite, GUILBERT qui, comme il le
dira ci-après, maintient le flambeau sous
l'occupation, assura après la
Libération un développement nouveau
de l'Association le conduisant rapidement à
ses buts statuaires.
En
résumé, l'A.C.O.M.A.R. ne compte,
après vingt-cinq ans d'existence, que trois
anciens Présidents seulement : que ne puisse
cet exemple être donné à notre
institution gouvernementale !!!"
Assemblée
Générale du 1er
Décembre 1934 :
-
Démission du Président Fondateur
Roger-Paul COURTHÉOUX.
- Il est remplacé par Monsieur Pierre BOSSU,
élu Président National.
- Modifications apportées dans le Conseil
d'administration.
- Nominations de 4 Administrateurs.
LES
SOUVENIRS SUR L'A.C.O.M.A.R DE MR PIERRE
BOSSU,
PRÉSIDENT
HONORAIRE.
|
"C'est
en 1932, par une belle journée d'automne,
que j'ai, pour la première fois, avenue
Marceau, fait connaissance avec
l'A.C.O.M.A.R.
Qu'était-ce
que l'A.C.O.M.A.R. ? Qui y rencontrais-je
?
En
premier, son Président fondateur,
COURTHEOUX, et son Comité formé de
braves amis Officiers mariniers, gonflés
à bloc, et décidés à
rassembler les Officiers mariniers en une
Amicale.
Quels
étaient les buts de l'A.C.O.M.A.R.? Il est
bien inutile de vous le rappeler.
De
cette date, j'ai été conquis, par la
camaraderie, l'esprit et l'ambiance, et je n'ai
jamais manqué une réunion sauf quand
des voyages m'ont tenu éloigné de
Paris.
En
1935, j'ai été amené à
accepter la Présidence en remplacement du
Président fondateur.
Par
la suite, les événements nous ont,
pour quelques-uns, dispersés. Mais nous
retrouvons, en province, le même esprit dans
les sections, et nous ne perdons pas le
contact.
Que
c'est il passé entre temps, me
demanderez-vous ?
C'est
très simple. L'A.C.O.M.A.R. est toujours
debout face à la lame. Elle a grandi. Elles
s'est étendue bien au-delà de la
Métropole. Elle est présente partout
où claque notre pavillon et où notre
Marine Nationale a des attaches.
Pourquoi
? C'est très simple :
- Parce que, imprégnée de notre
formation maritime, où il est dit que chacun
a sa place pour former un tout sans que craque
l'ensemble, l'A.C.O.M.A.R. a toujours eu à
sa tête un État-Major suivi par un
équipage où chacun est conscient de
ses devoirs et que tous ont accepté de bon
cur.
-
Pour conduire l'A.C.O.M.A.R. avec HONNEUR dans
l'AMOUR de notre PATRIE, et ceci dans la DISCIPLINE
et avec une VALEUR incontestée.
Continuons toujours ainsi et PAVILLON
HAUT.
Premier
papier à entête A.C.O.M.A.R.
:
-
Courrier adressé le 13 Mai 1936, à la
Préfecture de Police de Paris,
déclarant la nouvelle composition du conseil
d'administration fixée par
l'Assemblée Générale du 23
Février 1936.
L'Assemblée
Générale du 10 Janvier 1937 confirme
la nouvelle adresse du Siège Social : 19,
rue Marbeuf - Paris 8ème.
Second
papier à entête A.C.O.M.A.R.
:
Pour
la première fois apparaît sur le
papier :
-
Sur le côté gauche en verticale : le
nom des sections
- Concernant le Président d'honneur : il est
inscrit, Monsieur le chef d'État-Major
Général de la Marine au lieu ...
- Affiliée à la Flamme.
- Téléphone Élysées
85.50
L'Assemblée
Générale du 27 Février 1938
apporte un additif aux statuts :
-
Admission des quartiers maîtres de
réserve comme membres actifs.
- Cotisation identique que celle des officiers
mariniers de réserve.
- Deux membres élus par les quartiers
maîtres de réserve siégeront au
sein du Comité Directeur.
Cet
article leur permettra de mieux le connaître
et rafraîchira la mémoire collective
des autres membres de l'ACOMAR.
ROGER-PAUL
COURTHEOUX Président Fondateur de l'ACOMAR
n'est plus
|
Décédé
le 7 janvier 1973, dans sa
77ème année,
après une longue maladie, les
obsèques de Roger-Paul COURTHEOUX,
ont été
célébrées le 12
janvier en l'église Sainte Jeanne
de Chantal, porte de Saint-Cloud à
Paris, en présence de l'Amiral de
la MENARDIERE, Inspecteur des
Réserves de l'Armée de Mer,
du Capitaine de Frégate LE GAL de
l'I.R.A.M., du Capitaine de Vaisseau
PILLET, Président
délégué de la
F.A.M.M.A.C., représentant le
Président fédéral, du
Commandant Luc-Marie BAYLE, Conservateur
des Musées de la Marine, d'un
groupe d'Officiers Mariniers d'Active, des
représentants de l'armée de
l'Air, d'une très forte
délégation de la
Fédération du Bâtiment
et des Travaux Publics, et de tous ses
camarades de l'ACOMAR, que nous ne pouvons
citer, et de très nombreux
amis.
Dans ses dernières volontés,
le Président COURTHEOUX avait
désigné le Président
MAILLOT pour que celui-ci donne à
ses obsèques tout le
caractère "Marine", qui avait tant
influencé ses
destinées.
|
En l'église, face à la famille et au
catafalque, le Président R. MAILLOT, avec
une émotion difficile à surmonter,
prononça l'éloge funèbre
:
Monsieur
Charles COURTHEOUX,
Je m'adresse tout particulièrement à
vous, en votre qualité de
représentant de la famille COURTHEOUX et
frère aîné de COURTHEOUX
Roger-Paul, né le 7 décembre 1896
à Fécamp (Somme),
décédé le 7 janvier 1973 dans
sa 77ème année, que nous pleurons
aujourd'hui et dont je vais rappeler
brièvement la carrière en
présence de l'Amiral de la MENARDIERE,
Inspecteur des Réserves de l'Armée de
Mer.
En 1912, le jeune COURTHEOUX quitte l'École
professionnelle d'industrie de Lille pour entrer
dans la Marine dès l'âge de 16 ans et
2 jours. Engagé à long terme à
l'école des mécaniciens de Lorient,
libéré en 1919, Second Maître
assorti d'un brevet de Pilote d'hydravion.
A la déclaration de guerre en 1914, le
Matelot COURTHEOUX est versé dans le
Régiment des Fusiliers Marins, puis aux
Cannonniers-Marins. Retourne à
l'École des Mécaniciens pour parfaire
son instruction où en qualité de
Quartier-maître, il est choisi par le
Commandant CHARCOT pour embarquer sur le bateau
piège "LA MEG".
Au début de 1918, COURTHEOUX est
détaché à l'aviation militaire
d'Ambérieu, pour apprendre à piloter
les appareils à roulettes (avion "Voisin"),
puis après avoir acquis ce premier brevet,
il revient à la Marine à Hourtin et
apprend à piloter de petits hydravions mus
par des moteurs rotatifs. C'est ensuite
Saint-Raphaël, le véritable envol,
Pilote d'hydravions d'Arme, appareils faits de
contre-plaqué, de toile, de cordes à
piano, montés par deux hommes
décollant à 80 km et se propulsant
à 120 km. Le Second Maître Pilote
COURTHEOUX n'était pas
intéressé uniquement par l'avion, les
installations de terre, les apparaux de
manuvre l'attiraient autant que le vol.
Pour cette raison M. COURTHEOUX a fait une
carrière d'une vingtaine d'années au
Ministère de l'Air dans une Direction de
travaux se spécialisant dans
l'infrastructure, participant à la
construction et à l'équipement de la
plupart des aérodromes, tant en France qu'en
Afrique du Nord.
En
1925, M. COURTHEOUX a publié une
étude sur les ressources
aéronautiques des côtes
d'Algérie et en 1935 un ouvrage
intitulé "Créons des
aérodromes". Le 12 août 1939 le
Lieutenant de Réserve de l'Armée de
l'Air COURTHEOUX est mobilisé au Bataillon
de l'Air, 117, boulevard Victor, et le 7 avril
1940, le Lieutenant COURTHEOUX de MAUNOURY est
chargé de missions attaché au Cabinet
du Ministre.
M. COURTHEOUX est admis à faire valoir ses
droits à la retraite et nommé Chef de
Bureau honoraire du Ministère de l'Air en
juin 1941.
M. COURTHEOUX fit ensuite une autre carrière
dans les Bâtiments et Travaux Publics,
assumant de hautes responsabilités qui le
conduisirent à la retraite définitive
en 1966 à l'âge de 70 ans, soit
après cinquante-six années
d'activités diverses.
Je passerai sous silence, les Présidences,
Membre de Conseil d'Administration et Membre
Fondateur, Rapporteur, Secrétaire et
Délégué.
Par contre je citerai :
Officier de la Légion d'Honneur,
Médaille Militaire, Officier du
Mérite maritime, Officier des Palmes
Académiques, Médaille de
l'Aéronautique, Officier du Nicham Alaouite,
Chevalier du Mérite
militaire.
Mon
cher COURTHEOUX
C'est un honneur que d'avoir à prononcer
l'éloge funèbre de celui qui en 1932
fonda l'Amicale Centrale des Officiers Mariniers de
Réserve ayant pour mission de maintenir les
liens de camaraderie, de fraternité,
d'union, créés pour la vie bord,
créés pour la Marine.
Président en exercice de cette Amicale, je
suis ici le représentant d'un deuil
collectif et aussi d'un deuil personnel. Entre nous
il y a toujours eu un mystérieux accord
intérieur que nous entretenions dans son
mystère.
Nous remercions la providence qui vous a
amené vers la Marine, choisissant par un
vu libre qui fut la clef de votre
réussite, les Marins pour Frères.
Votre vie constitue le premier chapitre de notre
histoire.
Vous avez donné toute une existence de
fidèles et loyaux services à la
Marine, à l'Aviation, à la
Fédération du Bâtiment et c'est
au nom de ces grandes familles que j'apporte avec
une tristesse émue un suprême adieu,
l'hommage d'un respect douloureux et d'une juste
reconnaissance, à l'Ami dont la vie fut un
exemple de réussite sociale.
Ces activités, ces courants,
s'acheminèrent non seulement en harmonie,
mais aujourd'hui mis en parallèle, nous
présentent l'image d'un homme ayant
mené le combat avec une grande
énergie et une persévérante
volonté, sans utopie, sans chimères
ni folles visions.
Il vous a fallu travailler, risquer et surtout
croire en dépit des obstacles, des
probabilités du bon sens, sur lequel le
hasard ne dominait pas.
Je suis tenté de dire que vous avez
mené votre vie avec une
sincérité évidente et
entière en dehors de toute école
préparatoire. Vous saviez recueillir
attentivement les faits significatifs pour le
profit de vos entreprises, pour le profit de la
société. Vous appartenez à la
lignée de ceux que Joseph Kessel appelle :
"Des Hommes".
Vous aviez partout le même désir
d'être utile, le même besoin d'animer
et d'aimer. Il y avait constamment autour de votre
personnalité cette aura qui présidait
à vos pensées, à vos
désirs, à votre sagesse. Dès
que vous arriviez tout s'animait, tout
s'illuminait, tout devenait vivant, vrai,
réel, puissant; la vie bouillonnait.
Favorisant le bonheur de chacun, créant un
sentiment de grandeur dans le groupe, vous faisiez
battre les curs de la société
au rythme votre générosité
contagieuse. Vous étiez marqué du
sceau de l'Amour pour la société.
Vous avez réalisé tout ce bonheur et
le vôtre par le contact des corps, des
esprits et des âmes, un bonheur concret,
fruit de votre sagesse, un bonheur qui vous conduit
à la béatitude, au bonheur
éternel.
Nous ne sommes plus au 17ème siècle
et combien je le regrette, car je dois emprunter au
grand Bossuet.
"Votre mort ne peut vous rehausser, votre mort va
montrer votre grandeur."
Vous étiez croyant sans être bigot,
vous saviez ce que Dieu attendait de vous et vous
avez cherché à lui donner
satisfaction juge votre dernier souffle. Calmement,
sereinement, dans l'ineffable communion du bonheur
vous avez soulevé le voile et franchi la
barrière de l'épouvante.
Avec l'énergie de la volonté acquise
dans la lutte que vous avez menée sur terre,
votre âme s'est dégagée de
votre corps et a commencé son ascension
divine, là où tout finit, où
tout s'ouvre pour l'éternité.
Sur le chemin d'une haute élévation,
celui réservé aux hommes vertueux,
nous regardons votre progression vers ce bonheur
parfait qui se poursuit dans un rayon lumineux et
une escorte de vertus. Votre esprit, vous nous
l'avez transmis, inculqué, nous en
possédons une parcelle et votre âme
sur laquelle vous avez versé l'huile sainte
de l'Amour restera allumée comme une lampe
immortelle.
Ami COURTHEOUX, reposez en paix ; votre souvenir
restera intact parmi nous. Tous ceux qui n'auront
pas eu la chance de vous connaître,
trouveront dans le creuset de la "Coupe
COURTHEOUX", objet de votre grand cur, le
rappel de la devise sacrée à bord
:
HONNEUR - PATRIE - VALEUR -
DISCIPLINE
Le
Président COURTHEOUX propose à ses
camarades Président et Membres du
Comité directeur la fondation d'une coupe
destinée à reconnaître et
récompenser l'activité et
l'obédience des sections de province. C'est
pourquoi elle s'appellerait : Coupe de la
«.Valeur
et de la
Discipline.».
VALEUR
à cause de l'activité
DISCIPLINE à cause de
l'obédience
Monsieur
COURTHEOUX offre la coupe un objet d'art
encombrant se distinguant par des attributs
«.marine.»
métal argenté contenu dans un
écrin s'ouvrant sur la face avant et
dénommé
«.chapelle.».
Cet objet d'art sort des ateliers
«.Arthus
Bertrand.»
à Paris.
La
coupe est attribuée et remise dans les
conditions suivantes :
- Le
Comité directeur nomme en son sein un
jury de trois membres qui en fin de chaque
année se réunit et fait des
propositions au Comité directeur. Le
Président du Comité directeur ne
peut donc pas faire partie du jury puisqu'il
présidera à la décision
finale.
- La
décision d'attribution est
proclamée à l'Assemblée
générale lors de sa réunion
annuelle.
- La
remise de la coupe (rapportée par le
détenteur précédent) est
faite le lendemain à l'occasion du
banquet et si l'on veut bien tenir compte du
vu du donateur, avant
«.l'envoi
des plats.»
pour que le représentant de la section
attributaire
«.dont
on aura prévu le couvert à la
table d'honneur.»
dispose la coupe devant lui durant le
banquet.
Mention
de la fondation de cette coupe serait faite au
«.LIVRE
D'OR.».
L'attribution chaque année serait inscrite
au même livre.
La
coupe peut être attribuée deux fois
à la même section mais à la
condition d'un délai de trois ans entre les
attributions. La section qui aura reçu deux
fois la coupe sera ensuite classée
«.hors
concours.».